À l’instar des haïkus comme outil de travail thérapeutique, je souhaite mettre en avant l’utilité des films et du cinéma en thérapie. Étant une grande cinéphile, c’est un domaine que je maitrise et que je pense être puissant à plusieurs niveaux.
Tout d’abord, selon moi, il serait pertinent que je propose un film qui reflète le plus possible la problématique de mon client, avec une histoire similaire, où la trame se rapproche le plus de la situation dans laquelle se trouve la personne.
Prescrit comme tâche, et une fois visionné, je demanderais à mon client quelles sont les similarités qu’il a entrevues avec sa propre vie, et quel en a été l’impact sur sa problématique présente.
Une variante pourrait être de demander au patient de décrire une seule scène en particulier, et ensuite de travailler ensemble autour de cette scène.
Utiliser le cinéma comme thérapie permettrait de désacraliser l’idée même de la thérapie.
C’est un « médium » divertissant connu de tous et qui donnerait une dimension ludique et rassurante au patient et atténuerait la symbolique péjorative encore beaucoup trop associée à la psychothérapie.
Pas seulement intellectuel, le cinéma est également divertissant et fait souvent écho à une culture collective et à des références communes. Il est à mon sens un catalyseur de valeurs et de ressources et peut servir de soutien symbolique à des patients en perte d’identité et en quête de stabilité émotionnelle.
La filmothérapie est donc à bien des égards une approche singulière et originale qui gagne à être connue et utilisée en psychothérapie.